Le coût de l’affacturage représente en moyenne entre 1% et 3% de la valeur globale des créances TTC cédées par l’entreprise. Il comprend : la commission d’affacturage, la commission de financement, les frais annexes. Explications.
Le coût des solutions d’affacturage est essentiellement déterminé par le type d’intervention effectuée par le factor ; il varie en fonction du niveau de service délivré au regard des besoins exprimés par l’entreprise.
Il convient de distinguer les offres « packagées » qui incluent peu de prestations spécifiques, des offres personnalisées, qui sont adaptées spécialement aux caractéristiques économiques et financières de l’entreprise, et à ses pratiques de facturation.
« Pour la petite entreprise qui n’a pas la possibilité de s’organiser sur des sujets tels que le recouvrement, la protection contre les impayés et le renseignement économique sur ses clients et prospects, l’enjeu est d’externaliser tout ou partie de la gestion de son poste client au travers d’une prestation de service globale. Inversement, la (très) grande entreprise qui possède déjà un service dédié à cette gestion, s’orientera naturellement vers une solution d’affacturage allégée en termes de services. Et cette décision aura évidemment un impact sur le coût de l’affacturage », explique Philippe Malaquin, Directeur Commercial – DGD de Bibby Factor France SA.
Coût de l’affacturage : 3 postes de dépense à la loupe
Le coût d’une solution d’affacturage comprend principalement les frais financiers liés à l’avance de trésorerie et le coût de gestion du poste client. Les frais annexes couvrent pour leur part des prestations ponctuelles.
La commission d’affacturage : un coût à l’image de l’activité de l’entreprise
La commission d’affacturage correspond à la gestion des créances clients effectuée par le factor - comptez entre 0.7% et 2.5% du CA TTC confié au factor.
C’est le poste qui crée les plus grandes différences de tarification entre factors.
« Le coût de l’affacturage ne se résume pas à celui du financement », explique Antoine Baud, Responsable Marketing Bibby Factor France SA. « Il dépend surtout du niveau de la prestation mise en œuvre pour gérer le poste client. Or plus la situation de l’entreprise est complexe plus la prestation doit être adaptée, ce qui ne peut être fait qu’au travers d’un accompagnement personnalisé grâce à une forte expertise technique. C’est sur ce point qu’il faut distinguer les offres packagées, très compétitives mais à valeur ajoutée relative en termes de prestation, des offres sur mesure qui relèvent davantage d’un marché de services. »
Le montant de la commission d’affacturage varie en fonction de plusieurs paramètres:
- la protection du poste client (présence ou pas d’assurance-crédit)
- le volume de travail généré par le contrat (nombre d’unités d’œuvre factures/débiteurs à gérer)
- l’activité et le processus de facturation de l’entreprise en fonction de son degré de complexité
- le niveau de risque global du dossier (situation financière de l’entreprise, profil de son dirigeant, de ses clients, etc) .
Le choix d’un factor est celui d’un prestataire de services. La commission d’affacturage reflète cette décision. Vous bénéficiez en contrepartie d’une prestation plus ou moins fine qui permettra d’optimiser (ou pas) vos financements.
La commission de financement : un prix de marché
La commission de financement correspond aux frais financiers du contrat d’affacturage.
Concrètement, un taux d’intérêt s’applique au montant financé en fonction de la durée. Le cout varie selon le délai qui sépare la date du financement de la facture de celle de son paiement par le client.
Généralement, ce taux est proche ou inférieur à celui des financements bancaires en escompte ou en loi Dailly.
La commission de financement est liée à un prix de marché et change peu d’un factor à l’autre. Elle est le plus souvent indexée sur l’Euribor 3 mois.
Les frais annexes : indicateur de flexibilité
Les frais annexes comprennent les frais de dossier ainsi que les frais liés à des prestations ponctuelles, et/ou exceptionnelles.
À ce titre, leur coût est intimement lié au niveau de service réclamé par l’entreprise. Une entreprise qui exige beaucoup de flexibilité de la part du factor, avec par exemple des financements exceptionnels, engendre nécessairement davantage de frais annexes.
Quid du fond de garantie ?
Le fond de garantie est parfois assimilé à un coût : c’est une erreur. Il s’agit en réalité d’une retenue de 10 à 20% pratiquée par le factor sur le montant TTC des créances qu’il finance.
La somme retenue est restituée à l’entreprise dès l’encaissement du règlement des clients.
Coût de l’affacturage : 2 leviers d’économie à actionner
Le cout de l’affacturage peut aussi s’apprécier à l’aune des économies réalisées du fait de sa mise en œuvre.
Externaliser la gestion du poste client
L’affacturage vous permet d’externaliser tout ou une partie de la gestion de votre poste client. Résultat : vous déchargez vos équipes, économisez des ressources et augmentez la productivité de votre organisation.
« In fine, recourir à l’affacturage se traduit par un gain en productivité pour l’entreprise. La mise en œuvre de cette solution permet de recentrer les équipes sur des activités à valeur ajoutée, plus proches du cœur de métier de l’entreprise. Ces éléments doivent être pris en compte dans l’appréciation du coût du contrat d’affacturage.» explique Antoine Baud. « C’est aussi l’occasion de transférer au factor les aspect les plus ingrats de la relation client comme les actions de relance et de recouvrement. Le chef d’entreprise peut ainsi se concentrer sur le développement commercial de sa clientèle. »
Contrairement aux idées reçues, recourir à l’affacturage n’implique pas de confier tout son poste client au factor. « Dans la majorité de nos contrats, nous ne prenons pas en charge l’intégralité des créances. Nous travaillons avec plus de 1000 clients actifs, et nous gérons en moyenne 7 acheteurs par adhérent. Gérer vos principaux clients en partenariat avec votre factor, c’est aussi une façon de maîtriser vos coûts ! » commente Philippe Malaquin.
In fine, l’affacturage se traduit par un gain en productivité. Il permet de recentrer les équipes sur des activités à valeur ajoutée, plus proches du cœur de métier de l’entreprise.
Réduire le risque d’insolvabilité
L’affacturage permet en outre de réduire le risque d’insolvabilité. Il constitue une garantie contre les défaillances des acheteurs : « 1 entreprise sur 4 fait faillite à cause d’impayés débiteur. Avec l’appui du factor, vous garantissez la protection de votre poste client » précise Antoine Baud.
Le factor est à même de vous indiquer la qualité de vos prospects mais aussi l’évolution de la qualité de vos clients dans le temps. Ainsi, si un profil financier se dégrade, vous en serez alerté en amont.
« L’affacturage protège de l’insolvabilité en vous fournissant à la fois de la trésorerie et un outil de pilotage », ajoute Philippe Malaquin.
1 entreprise sur 4 fait faillite à cause d’impayés débiteur. Avec l’appui du factor, vous assurez la protection du poste client.
Activer un levier de développement global de l’entreprise
Rappelons que le principal avantage de l’affacturage est la mise à disposition d’une trésorerie immédiate. À ce titre, il vous permet de vous libérer des contraintes financières liées aux délais ou aux retardx de paiement de vos clients.
« Dans la mesure où il permet de dégager de la trésorerie immédiate, l’affacturage donne au chef d’entreprise la possibilité de saisir de nouvelles opportunités » explique Antoine Baud. « À travers son développement, l’entreprise peut ainsi très largement couvrir les coûts générés par l’affacturage. Le levier de trésorerie devient ainsi un levier de développement global de l’entreprise. »
Plus ou moins couteux qu’un financement bancaire ?
Le coût de l’affacturage est difficilement comparable avec celui d’un financement bancaire. Tout simplement parce qu’il ne s’agit pas du même produit ! L’affacturage inclut en effet un ensemble de prestations qui ne sont pas proposées dans le cadre des solutions bancaires.
En résumé :
- le financement bancaire s’exprime uniquement en coûts de financement :
- le coût de l’affacturage intègre le coût du financement (proche des financements bancaires) et celui de la prestation de services (gestion d’une partie ou de l’intégralité du poste client).
Conclusion :
L’affacturage est une solution de financement intégrée au cycle d’exploitation de l’entreprise qui peut devenir un puissant levier de croissance . Depuis 2018, il est devenu le premier outil de financement court terme des entreprises.